Le Bénin regorge de nombreux trésors, l’une de ses merveilles est la ville historique de Ouidah. Située dans le sud du pays, cette ville de 60.000 habitants a été autrefois, en période de traite occidentale, un lieu important d’embarquement d’esclaves. Appelée autrefois « Huda » ou « Houeda », Ouidah est le bastion de la culture vaudou, elle abrite plusieurs sites et monuments historiques tels que « Djegbadji » village de sel, la statuaire de Cyprien Tokoudagba et bien d’autres.
Derrière ce fascinant temple vaudou de Ouidah, il y’a une histoire datant de 1717, pendant la guerre opposant le royaume de Danhomè à celui de Houeda (anciens royaumes de l’actuel Bénin). La légende raconte qu’après sa défaite, le Roi Kpassè souverain du royaume de Ouidah s’étant réfugié dans une grande forêt pour éviter d’être capturé par des guerriers à sa recherche, fut protégé puis sauvé par de nombreux pythons sortant de la forêt.
Le Roi décida d’honorer les pythons en construisant des huttes utilisées comme monuments afin de les célébrer. Les pythons, totem dans la religion du vaudou, sont désormais adorés et ne peuvent être tués au risque de déclencher une malédiction.
Impossible de parler de Ouidah sans évoquer la route des esclaves localisée entre le musée d’histoire de Ouidah et la plage. Sur cet axe, 3 villages sont à traverser avant d’atteindre la « porte de non-retour », édifice rendant hommage aux Africains qui ont quitté leur patrie. On trouvera le long de la route, la place aux enchères dite « place Chacha », lieu d’achat des esclaves marqués au fer sous l’arbre de l’oubli.
La « Case Zomai » dans laquelle on gardait les esclaves avant l’embarquement au poste de douane. La place « Zoungbodji », où les esclaves tournaient autour de l’arbre du retour afin que leur esprit reparte vers leur pays natal après leur mort.
Localisé dans le département de l’Atlantique au niveau de l’ancien fort portugais construit en 1721, le musée d’histoire de Ouidah est un lieu attractif retraçant parfaitement les grands évènements de cette ville. Il possède des objets d’illustrations historiques et culturels permettant aux touristes de mieux comprendre le passé de la région.
Ancien lieu de commerce des esclaves dirigé par les Portugais, le site était essentiellement une zone diplomatique. Il fut acheté en 1961 par les Dahomey puis restauré en 1967 par le gouvernement pour en faire ce célèbre musée d’histoire. Plusieurs thèmes y sont abordés, notamment la traite des esclaves, le royaume du Dahomey, le royaume de Xweda, le vaudou et les liens culturels.
La porte de non-retour représente un symbole fort pour la population, car elle a été inaugurée en mémoire de la traite négrière par l’UNESCO en 1995. Elle représente la célébration des morts, victimes de marchandisation pendant la déportation.
Aller à Ouidah c’est aussi avoir l’occasion de découvrir le musée de la fondation Zinsou créé en 2005. Passionnée d’art, la famille Zinsou a créé cet espace d’arts culturel, pédagogique et social dans le but de permettre à la population avant tout de se familiariser avec l’art
contemporain. Le musée ouvre ses portes en novembre 2003 accueillant une première exposition permettant de découvrir l’art africain et surtout des artistes locaux.
Ouvert au public, à part son objectif dans la sensibilisation des enfants à la question du patrimoine, le musée est un lieu unique qui sert à permettre plus de visibilité pour le continent et dialoguer avec une culture qui se veut moderne et traditionnelle.
Visiter Ouidah c’est aussi pouvoir se loger dans ce charmant et luxueux hôtel sous les cocotiers s’étirant le long de la plage. Vous y trouverez des bungalows calmes et chics disposant d’une terrasse en bois confortable. Le complexe « Casa del papa » propose à sa clientèle un cadre moderne équipé et accessible pour un séjour agréable.
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