Sous l’égide de l’épiscopat catholique du pays, des négociations ont été engagées entre le bloc d’opposition réuni autour d’Etienne Tshisekedi et la majorité présidentielle. Ces négociations ont abouti à un accord signé le 31 décembre par 2 blocs politiques dont la principale mesure est le retrait de Joseph Kabila du pouvoir en décembre 2017 à l’issue d’une élection présidentielle à laquelle il ne pourra pas se présenter. Par cet accord, Joseph Kabila s’est engagé à ne pas modifier la constitution pour concourir scrutin présidentiel à venir.
Selon l’accord du 31 décembre 2016, le départ de Joseph Kabila du pouvoir est donc programmé. En 2018, il ne devrait plus être le président en exercice de la RDC. L’opposition congolaise a également obtenu que soit mis en place un gouvernement de rassemblement conduit par un de ses membres, la possibilité de modifier la liste de ses représentants à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et la mise en place d’un comité de suivi de l’accord dirigé par Etienne Tshisekedi.
Cependant, malgré les concessions faites par la majorité présidentielle, des craintes continuent de planer chez les congolais qui redoutent qu’à terme, Joseph Kabila et la majorité présidentielle se désengagent de l’accord. L’exemple gambien est encore dans toutes les mémoires. En effet, le 2 décembre 2016 le président gambien, Yahya Jammeh, reconnaissait devant les caméras sa défaite à l’élection présidentielle dans son pays. Dans une scène inhabituelle et scénarisé, il appela son challenger, l’opposant Adama Barrow, pour le féliciter aux yeux du monde. Dans les jours qui suivirent son geste fut salué de par le monde. Et pourtant, le 10 décembre, coup de théâtre, Yahya Jammeh qui avait reconnu sa défaite une semaine plus tôt rétropédalais. Dans une déclaration télévisée, il parlait désormais d’erreur de comptage. Ménacé, le président de la commission électorale, a été contraint de se réfugier au Sénégal.
L’opposition réunie autour d’Etienne Tshisekedi veut croire au respect de cet accord par le camp Kabila. Cependant, cet accord a volontairement laissé certaines questions en suspens et ne fait pas l’unanimité dans l’opposition congolaise qui est plurielle. Ainsi le cas de l’opposant Moïse Katumbi n’a pas été résolu. Pendant les discussions, l’ancien gouverneur del a riche province du Katanga, a fait savoir à la presse qu’il avait demandé à ses collègues de ne pas faire de son cas personnel un motif de blocage de l’accord. Il a cependant déjà annoncé qu’il compte concourir au scrutin présidentiel de décembre prochain.
Parmi les mécontents ont compte également les membres de l’opposition modérée qui avaient obtenu dans un accord signé le 18 octobre sous la facilitation du togolais Edem Kodjo que soit formé un gouvernement d’union nationale conduit par Samy Badibanga. A peine a-t-il été nommé qu’il doit déjà quitter la primature.
Enfin, il y a la position du Mouvement de libération du Congo (MLC) et ses alliés du Front pour le respect de la Constitution qui sont restés bloqués sur le fait que Joseph Kabila devait quitter le pouvoir dès le terme de son mandat le 19 décembre 2016. Pour eux l’accord signé sous les auspices de l’Eglise catholique congolaise est un « complot pour la nation ».
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