Algérie Société (Africapostnews) – De nombreux migrants clandestins en provenance d’Afrique subsaharienne sont régulièrement arrêtés puis expulsés d’Algérie vers le Niger, dans des conditions qui laissent à désirer.
Les deux pays frontaliers ont signé un accord pour le rapatriement des ressortissants nigériens en situation irrégulière sur le sol algérien. Néanmoins, l’on constate qu’il y a parmi eux plusieurs nationaux d’autres pays comme le Ghana, la Gambie, le Mali, et le Nigéria, et qu’ils n’étaient pas tous en situation irrégulière.
Ce constat révèle un manquement dans la procédure d’expulsion. En effet, des témoignages de certains d’entre eux font état de traitements contraires aux principes fondamentaux des droits humains.
Les expatriés sont arrêtés en journée ou dans la nuit dans la rue, sur leurs lieux de travail ou sur leurs lieux de vie. Sans interrogatoire et sans vérification de pièces d’identités, ils sont entassés dans des bus et conduits à Tamanrasset, à 2000 km de la capitale, près de la frontière nigérienne.
Les bus peuvent rouler jusqu’à trois (3) jours sans s’arrêter, obligeant ses occupants à faire leurs besoins sur place, comme des animaux. De là, des camions prendront le relais, et les conduiront jusqu’à Agadez dans le désert nigérien, où ils sont pris en charge par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).
Pour un bon nombre d’algériens, les expatriés clandestins en provenance d’Afrique subsaharienne sont responsables de crimes divers allant du proxénétisme au trafic de drogues. Farouk Ksentini, conseiller du président Bouteflika, avait accusé les subsahariens de propager des maladies dont le sida, en décembre 2016.
A cette même période, Alger avait arrêté 1500 migrants. Une moitié avait été expulsée au Niger, et l’autre avait été relâchée à Tamanrasset.
En juin dernier, le hashtag #Non_Aux_Africains_En_Algerie avait créé la polémique sur les réseaux sociaux. De nombreux algériens avaient repris les accusations contre les subsahariens, appelant leur gouvernement à réitérer les vagues d’expulsion.
Du côté du gouvernement nigérien et même de l’Union Africaine, il n’y a pas de réaction. Le Niger pourrait au moins exiger de son voisin qu’il traite bien ses expatriés et qu’il fasse un tri au moment de l’expulsion, de façon à ce qu’il ne reçoive à Agadez que ces ressortissants. Cela serait d’autant plus bénéfique pour la région d’Agadez, qui se retrouve submergée parce qu’accueillant trop de monde, ne sachant pas forcément quoi en faire.
Des mesures doivent être pour améliorer les conditions de détention, d’expulsion et de rapatriement des migrants dans leurs pays respectifs. Si cette solution ne règle pas le fond du problème qui pousse les contrevenants dans cette situation, elle règle au moins celui de leur traitement, qui devrait aussi intéresser Human Rights Watch.
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