Le bureau du procureur de Lisbonne a annoncé jeudi l’inculpation du vice-président angolais, Manuel Vicente pour corruption et blanchiment d’argent au Portugal.
Vicente, aujourd’hui un des favoris à la succession de l’actuel président Jose Eduardo Dos Santos, au pouvoir depuis 1979, est accusé d’avoir versé près de 760.000 euros à un procureur afin d’étouffer les enquêtes menées contre lui quand il était encore directeur général de la compagnie pétrolière publique, Sonangol.
En effet, Vicente a été à la tête de l’entreprise pétrolière angolaise de 1999 à 2012, un poste très important, aujourd’hui occupé par Isabel Dos Santos, fille du chef de l’état.
Orlando Figueira, qui était le procureur pendant les enquêtes, a déjà été inculpé l’année dernière pour avoir accepté le pot-de-vin de Vicente et a classé sans suite l’enquête sur les différentes transactions de ce dernier au Portugal avant qu’il ne devienne vice-président. .
Le bureau du Vice President ne s’est pas prononcé au sujet de l’inculpation de Vicente, mais son avocat Rui Patricio, a nié les allégations. Selon Patricio, son client n’a pas été averti des chefs d’accusation qui seraient retenus contre lui ; il dénonce un vice de procédure qui devrait annuler la procédure judiciaire.
L’état angolais pour sa part, a accusé le Portugal d’agir en tant qu’ « ancien maître colon » et dénonce la mise en place d’un « néo-colonialisme » par les autorités portugaises.
Les procureurs de Lisbonne ont déclaré qu’ils avertiront le vice-président des chefs d’accusation qui sont retenus contre lui à travers les autorités angolaises, dont ils demandent la coopération.
Par ailleurs, deux des représentants légaux et financiers de Vicente, Paulo Blanco et Armindo Pires, tous les deux portugais, ont également été inculpés pour corruption active et blanchiment d’argent, car ils auraient effectué les transactions pour Vicente. Ils ne se sont pas exprimés à ce sujet.
Le bureau du procureur à Lisbonne a précisé : « En échange de ces paiements, l’ancien procureur avait statué en faveur du directeur général de l’entreprise angolaise dans deux enquêtes et les avait ensuite classées sans suite ».
Selon des médias angolais, les enquêtes qui avaient été classées sans suite en janvier 2012 concernaient l’origine des fonds avec lesquels Vicente s’est offert un appartement luxueux dans la banlieue de Lisbonne.
Ces accusations, légitimes ou non, ont tout pour déplaire à l’Angola, qui y voit une intervention malvenue et déplacée de la part de leur ancien colonisateur.
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