(APN) – Le FMI a trouvé un accord sur un programme d’appui avec le Congo après plusieurs mois de négociations. Seulement, cette aide vient avec de nombreuses conditions. De ce fait, le Congo tente un pari sur l’exploitation de la potasse afin de faire croître ses recettes budgétaires.
Outre une remontée des cours du pétrole, le président Sassou Nguesso mise sur le secteur des mines comme nouvelle source de recettes budgétaires. Son choix se porte sur la potasse et les projets d’exploitation se sont ainsi multipliés rapporte La Lettre du Continent. Un important permis d’exploitation a été accordé début 2018 à la société Sintoukola Potash (filiale congolaise de la compagnie sud-africaine Kore Potash). Il porte sur les gisements de Dougou et de Kola près de Pointe Noire, la capitale économique.
Une étude de faisabilité a été réalisée sur le projet de Kola et serait déjà à 81 %. Elle concerne l’infrastructure, l’exploitation, le transport du minerai, l’usine de traitement et l’exportation maritime du produit. Cette étude sera prête en 2019 et Sintoukola entend produire 2 millions de tonnes de potasse par an. La Banque publique d’investissement française garantira la construction de la mine. La mine de Mengo sera elle exploitée par le chinois Evergreen.
Le dossier sensible géré par l’actuel directeur général des mines Louis-Maris Djama recontre un bémol. La Lettre du Continent affirme que le manque d’infrastructures pour « évacuer la potasse » est la seule pièce manquante.
Après plusieurs mois de négociations et plusieurs passages du FMI dans la capitale congolaise, les deux parties sont enfin parvenues à trouver un accord. Après avoir dissimulé la quasi-totalité de sa dette, le Congo se retrouve dans une situation délicate et doit trouver des solutions afin de refinancer sa dette qui représente près de 120 % du PIB.
L’institution de Bretton Woods est rentrée en négociation depuis décembre dernier à la demande des autorités congolaises. Un accord aurait été trouvé après un passage du FMI en avril mais les conditions de cet accord ne sont pas encore connues. En effet, le conseil d’administration du FMI doit le valider afin de le rendre effectif. La France a quant à elle décidé d’offrir un bol d’air au Congo avec un prêt d’une valeur de 135 millions d’euros. Néanmoins, le montant sera débloqué après la décision du Conseil d’administration du FMI.
Ce qu’on sait c’est que Christine Lagarde entend ne pas relâcher sa surveillance sur Brazzaville. Des exigences de transparence et de bonne gouvernance sont attendues par le FMI. Le pays d’Afrique centrale doit maîtriser ses finances publiques, lutter contre la corruption qui fait perdre de l’argent à l’état congolais mais aussi réaliser les objectifs du programme. Pour ce faire, des réformes structurelles et des ajustements budgétaires sont à prévoir afin de relancer la croissance.
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