Depuis plus de vingt ans maintenant, la journée du 10 janvier au Benin est consacrée au Vaudou. Cette commémoration nationale décrétée par le président Nicéphore Soglo en 1994 consiste en quelques célébrations et démonstrations spectaculaires dans tout le pays. Le festival du Vaudou attire des milliers d’adeptes et de touristes curieux d’en apprendre plus sur cette religion. Vodoun, en langue Fon du sud du Bénin, signifie «ce que l’on ne peut élucider». Ce culte des esprits offre à ses adeptes une mythologie sur l’origine du monde, les lois de la nature ou encore les relations humaines.
Les cérémonies rythment les grands événements de la vie: naissance, mariage, décès. Les rituels du Vaudou consistent en offrandes, sacrifices, louanges, danses et breuvages secrets destinés à provoquer des transes afin de communiquer avec les esprits. Le festival du Vaudou est une occasion de vénérer Mamy Watta (déesse de l’eau), Ashina (dieu du tonnerre) ou encore Sakpata (dieu de la terre). Dans ce culte, le sacrifice d’animaux permet de concrétiser cette relation entre l’humain et la divinité qui délivre des messages.
Sous le président béninois Mathieu Kérékou, le vaudou a été réprimé, pour son caractère «obscurantiste» et «fétichiste». Ce régime n’aura pas pour autant pu empêcher les dépositaires du culte vaudou de continuer à pratiquer leur religion. C’est le président Nicéphore Soglo qui, en 1990, a redonné au vaudou toute sa gloire et fixé la date du 10 janvier pour célébrer l’ensemble des religions traditionnelles Africaines. Pour beaucoup de Béninois chrétiens ou musulmans, il n y a pas d’incompatibilité entre le Vaudou et les religions dites «modernes», ils y voient comme un héritage culturel et spirituel auquel on ne peut tourner le dos.
Le Vaudou n’est pas le seul culte animiste du continent, mais il est l’un des rares qui aura pu survivre l’impact de la colonisation et de l’esclavage. Le culte s’est rependu dans les Caraïbes et en Amérique par le biais des esclaves. On retrouve différentes formes de Vaudou à Cuba, en Haiti, aux Etats-Unis (Louisiane) ou encore au Brésil. En Afrique Centrale beaucoup de cultes similaires sont observés, Au Gabon par exemple, le Bwiti, le Ndjembé ou l’Okuyi sont des cultes animistes qui rythment les passages importants de la vie. Cependant, il semble qu’aucune journée officielle ne serait consacrée à la célébration de ces différents rites qui aujourd’hui sont souvent diabolisés et limités à exister secrètement.
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