C’est hier lundi 16 octobre, devant les journalistes, à l’hôtel de ville de Yaoundé, que l’Humoriste franco-camerounais s’est déclaré candidat à la présidence prochaine au Cameroun. En effet, pour les raisons de clarification, il a précisé avec un air plutôt décontracté que « Mon intention est de participer à la construction du Cameroun de demain. Je ne me présente pas contre, mais pour mon pays ». Se présenter « pour mon pays », là réside l’essentiel de son propos. Cela veut dire qu’il est prêt à mener et/ou à soutenir toutes activités et toutes personnes qui voudraient contribuer au développement du Cameroun.
On peut aussi souligner qu’il veut focaliser son combat uniquement sur les initiatives positives, additives, collectives, ayant le progrès pour principal vecteur, et non CONTRE un ou d’autres candidat (s). C’est une façon subtile d’éviter les guéguerres entre leaders en compétition. Délester les acrimonies qui polluent le débat politique au Cameroun, perdant énormément de temps à celles et ceux qui veulent poser les actes pour la dignité et le développement.
Dans la culture du RIRE, il y a une règle de base que M’Bala M’Bala a su respecter : l’interaction. Autant on doit apprendre à rire avec les autres, il est tout aussi capital de faire politique dans un environnement polyphonique, pluriel, démocratique, dans un climat qui prête à l’échange des différences. Non seulement sur le plan local, le candidat ne cache pas qu’il est en train de nouer contact avec d’autres leaders : « J’ai été approché par certains partis politiques ». Mais encore et surtout sur le plan international, l’humoriste affirme que c’est la diaspora camerounaise qui a inspiré sa candidature afin de porter la voix et les aspirations de celle-ci tout au long de cet important débat politique : « Les Camerounais de la diaspora souhaitaient aussi participer à la construction de leur pays ».
C’est justement le lieu de souligner que les diasporas africaines sont de plus en plus actives sur les enjeux politiques et économiques qui touchent leurs pays respectifs autant que ceux qui touchent tout le continent entier. C’est davantage le cas aussi bien pour les élections présidentielles dans les pays comme la Côte – d’Ivoire, les deux Congo, le Burkina Faso, le Gabon et sera le cas demain pour le Cameroun, que pour l’épineux problème du franc CFA. Les diasporas africaines ont compris qu’elles étaient une partie du peuple qui compte et qui doit jouer sa partition sans attendre la permission de qui que ce soit. On peut alors s’indigner face à la situation (digne des odyssées de Rocambole) des pays où la diaspora n’a pas le droit de prendre part au scrutin présidentiel, tel que cela a été le cas en République Démocratique du Congo jusqu’en 2016.
Parce qu’il ne veut pas s’enfermer dans une posture égoïste et têtue de prise de pouvoir, Dieudonné envisage déjà la possibilité de soutenir un autre candidat si cela s’avère nécessaire : « On aura la solution de faire entendre nos voix, que ce soit au travers de ma candidature ou par une autre ». Fair-play oblige !
Deux affirmations répondent à cette question : « Je suis Dieudonné M’Bala M’Bala. Je suis camerounais » et « La plupart des gens qui sont aux affaires ont une double nationalité ». L’idée ici est de prévenir un probable refus de candidature sous prétexte d’une peine de double nationalité. Le candidat anticipe également sur les fallacieux arguments qui tenteraient de le discrino-mining en supposant qu’il est français. Le Franco-Camerounais s’inscrit aux antipodes de ce type de débat. C’est pourquoi il certifie au sujet de ses compatriotes que : « Les Camerounais ont besoin de solutions, d’un débat constructif et profond. (…) Les Camerounais méritent beaucoup mieux. Ils méritent que chacun d’entre nous, avec son expérience, son histoire, mette toute son énergie au service de la patrie. »
C’est ainsi qu’il fait de sa double nationalité un réel avantage. D’une part, Dieudonné le Français, au-delà de l’humoriste qui fait rire, est un virevoltant résistant au caractère retors face à un système qui tente de le faire taire. Un contraste Rire – Résister qui donne finalement l’hypothèse selon laquelle le Rire est une stratégie de Résistance. Puisque depuis le début de l’acharnement multiforme dont il fait l’objet, « Assu Zoa » n’a jamais perdu sa face. Il est resté tenace, fracassant « Le Mur », démystifiant « La Politique » et désacralisant « Les médias » pour laisser le monde « En Paix ». Et M’Bala M’Bala le Camerounais, de quoi est-il vraiment capable au Cameroun ?
Related posts
Diane Rwigara accusée d’appel à l’insurrection
Partagez3 Tweetez +1 Partagez Enregistrer Stumble Partages 3 L’opposante rwandaise Diane Rwigara. Rwanda Politique – L’opposante et femme d’affaires...
n ciel d’avenir encore sombre pour l’aviation commerciale
Continent de toutes les promesses et du futur, le secteur de l’aviation a toutes ses chances pour prospérer en...
Idriss Deby obtient une trêve sociale d’un mois
Secoué par un cycle de grèves dans différents secteurs de l’administration publique depuis plusieurs mois, le gouvernement du Tchad...
le président Abdelaziz Bouteflika met fin à son mandat en annonçant sa démission
Algérie (Politique) – Le président Algérie Abdelaziz Bouteflika a démissioné ce mardi. L’agence de presse officielle algérienne (APS) a...
Ahmad Ahmad, président de la Confédération Africaine de Football (CAF) / Jeune Afrique Yaoundé (Africapostnews) – A 5 jours...
les images des bureaux du groupe Santullo après la perquisition du B
Partagez50 Tweetez +11 Partagez Épinglez Stumble Partages 51 Le siège de l’entreprise de Guido Santullo a été perquisitionné à...