En octobre 2016, le Bénin a voté la loi 2016-24 portant cadre juridique du Partenariat Public-Privé (PPP). L’importance de cette loi pour l’actuel gouvernement repose sur sa volonté à se désengager de la gestion de certaines institutions publiques tout en maintenant son rôle de régulateur.
C’est ainsi que le gouvernement a pris la décision de mettre en affermage les hôpitaux de zone de trois grandes villes ainsi que du Parc National de la Pendjari (réserve floristique et animalière située dans la région septentrionale du pays). L’affermage, contrairement à ce que pense l’opinion publique, ne consiste pas à entièrement céder un bien public à des entités privées. Il s’agit plutôt de concéder la gestion d’une institution à un promoteur privé suite à un appel d’offres et selon des conditions spécifiées dans un cahier de charges bien défini. En contrepartie, le privé paie des redevances dont le montant est défini avec l’État. La contractualisation est telle que les intérêts des bénéficiaires ou consommateurs finaux sont préservés en matière de ratio qualité privé. Elle n’entraîne pas non plus systématiquement le licenciement du personnel.
Rappelons que la mise en affermage ne date pas du gouvernement actuel. La gestion d’une partie du secteur de l’eau a également été mise sous affermage il y a quelques années, cela n’a pas entraîné une hausse drastique des prix ni une exclusion de certaines franges de la population, hormis les problèmes de desserte. L’opinion publique polémique sur le rôle prépondérant des entreprises dans la gestion de la chose publique doutant de son efficacité. Toutefois, il faut admettre que les difficultés à atteindre les objectifs fixés dans les secteurs concernés dues aux lourdeurs administratives et à une gestion financière inefficace justifiaient la mise en place d’un nouveau modèle de gestion. Les PPP ne sont certes pas des panacées, mais ils pourraient moderniser et améliorer la qualité des services publics.
La nouvelle équipe de gestion du Parc de la Pendjari, African Parks Network, débute son mandat dès février 2017 avec pour mission principale de préserver l’environnement et de développer le tourisme. Le temps permettra d’apprécier cette forme de contractualisation en suivant les indicateurs de performance dans les secteurs de la santé, de l’environnement et du tourisme.
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