Les élections présidentielles en République Démocratique du Congo (RDC) prévues officiellement pour décembre 2017 pourraient une fois de plus être repoussées par le gouvernement.
La RDC est l’un des nombreux pays dont le processus électoral est étroitement surveillé cette année. En effet, depuis l’indépendance en 1960, le pays riche en minéraux n’a jamais connu une passation de pouvoirs sans heurts.
Joseph Kabila, président depuis 2001 a succédé à son père Laurent Kabila à sa mort, aurait dû se retirer à la fin de son deuxième mandat en décembre 2016. Ce dernier, empêché de courir pour un troisième mandat, a maintes fois, repoussé les élections, prolongeant indéfiniment son règne. Suite à cela de nombreuses protestations ont eu lieu. Certaines ont d’ailleurs dégénéré et entraîné la mort d’au moins 50 personnes. Cela avait servi de prétexte à Kabila pour museler la population et avait comme son homologue Denis Sassou N’guesso, ordonné un arrêt des médias.
Cependant, grâce à la ténacité des membres de l’opposition, le gouvernement de Kabila a finalement accepté de tenir de nouvelles élections d’ici la fin de l’année 2017. Avec la promesse de la nomination d’un gouvernement de transition en mars. Moise Katumbi, une figure emblématique de l’opposition, est censé concourir.
Malheureusement, au grand dam des Congolais, le gouvernement de Joseph Kabila a une nouvelle excuse pour retarder le vote qui instaurerait un nouveau président. Selon lui : les élections coûtent trop cher. Pierre Kangudia, ministre du Budget, a déclaré que l’organisation du scrutin coûterait 1,8 milliard de dollars. Une somme que le gouvernement ne pourrait pas décaisser. Kangudia a déclaré lors d’une conférence de presse cette semaine « À ce stade, je préfère garder une langue de sincérité ».
Cette nouvelle décision de report des élections survient quelques jours après la mort d’un membre actif de l’opposition Étienne Tshisekedi. Ce dernier avait fortement milité pour la tenue effective de cette élection. Sa mort avait d’ailleurs fortement chamboulé la population congolaise et beaucoup craignaient qu’une crise éclate.
Par ailleurs, la commission électorale de la RDC a déclaré qu’il lui fallait 17 mois pour enregistrer plus de 30 millions d’électeurs, étant donné la grande superficie du pays et ses mauvaises infrastructures routières.
Toutefois, comme le prix de l’élection, cela pourrait être une excuse pour retarder le départ du pouvoir de l’actuel président. Ce qui pourrait créer de violentes protestations comme on a pu le voir par le passé.
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