Le 8 juin 2004, le Gabon a connu une des catastrophes aériennes les plus dramatiques de son histoire. En effet, Gabon-Express, compagnie aérienne privée décolle de Libreville pour Franceville mais n’arrive jamais à destination.
Après 27 minutes de vol, l’avion se crashe en mer à une dizaine de mètres de la plage de la Sablière. La panne, semble-t-il, est causée par l’arrêt d’un des deux moteurs de l’unique HS 748 du bimoteur. Le bilan définitif est très lourd, faisant 19 morts parmi les 30 passagers du vol. La compagnie aérienne a interrompu ses opérations depuis ce jour.
13 ans plus tard, cet accident fait toujours parler. Il faut dire qu’à l’époque la nonchalance des secours a choqué bon nombre de gabonais qui s’étaient précipités aux larges des côtes.
Beaucoup relatent avoir été choqués non pas par l’accident en lui-même mais surtout par un sauvetage en mer qui n’a eu lieu que 3 heures après le crash, pendant que des représentants politiques, venus sur les lieus observaient, impuissants face au drame. De plus, des pêcheurs, habitués à braver le danger marin, ont tenté de secourir les accidentés. Ils se sont fait refouler par les autorités gabonaises. On ne peut qu’évoquer une non-assistance à personne en danger dans un contexte où les populations n’ont pas pu compter une fois de plus sur les pouvoirs publics pour régler en urgence une situation critique. Le nombre de rescapés aurait pu être revu à la hausse si les secours avaient agi proportionnellement à l’urgence et la gravité de la situation.
Comme partout en Afrique, chaque fois qu’il y a une catastrophe ôtant la vie de plusieurs victimes, désigner le ou les coupables reste toujours un parcours du combattant. Le Gabon n’est malheureusement pas une exception. Le naufrage du Joola au Sénégal en 2002, le drame d’Eseka an octobre 2016 au Cameroun, sont des exemples de tragédies humaines parmi tant d’autres où la justice a eu du mal à trouver de véritables coupables. Au mieux, les victimes sont dédommagées par des sommes dérisoires. Au pire, elles sont tenues de garder le silence, et même menacées par les autorités. Cette négligence fait en sorte que l’histoire se répète et se répètera encore par manque de sanctions.
D’une part, les responsables des compagnies aériennes, maritimes et ferroviaires pourraient encore pendant de nombreuses années être des « criminels en puissance » tant que rien ne sera fait par les autorités politiques africaines. Et d’autre part, les populations restent de potentielles victimes d’une négligence gravement coupable.
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